Paroles de Malbrough s'en va-t-en guerre
1 - Malbrough s'en va-t-en guerre
Mironton, tonton, mirontaine
Malbrough s'en va-t-en guerre
Ne sait quand reviendra.
Ne sait quand reviendra (bis)
2 - Il reviendra (z') à Pâques
Mironton, tonton, mirontaine
Il reviendra (z') à Pâques
Ou à la Trinité.
Ou à la Trinité (bis)
3 - La Trinité se passe
Mironton, tonton, mirontaine
La Trinité se passe
Malbrough ne revient pas.
Malbrough ne revient pas (bis)
4 - Madame à sa tour monte
Mironton, tonton, mirontaine
Madame à sa tour monte
Si haut qu'elle peut monter.
Si haut qu'elle peut monter (bis)
5 - Elle aperçoit son page
Mironton, tonton, mirontaine
Elle aperçoit son page
Tout de noir habillé.
Tout de noir habillé (bis)
6 - Beau page, Ha ! Mon beau page !
Mironton, tonton, mirontaine
Beau page, ah mon beau page !
Quelles nouvelles apportez ?
Quelles nouvelles apportez ? (bis)
7 - Aux nouvelles que j'apporte
Mironton, tonton, mirontaine
Aux nouvelles que j'apporte
Vos beaux yeux vont pleurer.
Vos beaux yeux vont pleurer (bis)
8 - Monsieur Malbrough est mort
Mironton, tonton, mirontaine
Monsieur Malbrough est mort
Est mort et enterré.
Est mort et enterré (bis)
9 - Je l'ai vu porté en terre
Mironton, tonton, mirontaine
Je l'ai vu porté en terre
Par quatre z'officiers.
Par quatre z'officiers (bis)
10 - L'un portait sa cuirasse
Mironton, tonton, mirontaine
L'un portait sa cuirasse
L'autre son bouclier.
L'autre son bouclier (bis)
11 - L'un portait son grand sabre
Mironton, tonton, mirontaine
L'un portait son grand sabre
L'autre ne portait rien.
L'autre ne portait rien (bis)
12 - Alors autour de sa tombe
Mironton, tonton, mirontaine
Alors autour de sa tombe
Romarin l'on planta.
Romarin l'on planta (bis)
13 - On vit voler son âme
Mironton, tonton, mirontaine
On vit voler son âme
Au travers les lauriers.
Au travers les lauriers (bis)
14 - Chacun mit ventre à terre
Mironton, tonton, mirontaine
Chacun mit ventre à terre
Et puis se releva.
Et puis se releva (bis)
15 - Pour chanter les victoires
Mironton, tonton, mirontaine
Pour chanter les victoires
Que Malbrough remporta.
Que Malbrough remporta (bis)
16 - La cérémonie faite
Mironton, tonton, mirontaine
La cérémonie faite
Chacun s'en fut coucher.
Chacun s'en fut coucher (bis)
17 - Les uns avec leurs femmes
Mironton, tonton, mirontaine
Les uns avec leurs femmes
Et les autres tout seuls.
Et les autres tout seuls (bis)
18 - Ce n'est pas qu'il en manque
Mironton, tonton, mirontaine
Ce n'est pas qu'il en manque
Car j'en connais beaucoup.
Car j'en connais beaucoup (bis)
19 - Des blondes et des brunes
Mironton, tonton, mirontaine
Des blondes et des brunes
Et des châtaignes aussi.
Et des châtaignes aussi (bis)
20 - Je n'en dis pas davantage
Mironton, tonton, mirontaine
Je n'en dis pas davantage
Car en voilà z'assez.
Car en voilà z'assez (bis)
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A propos du chant "Malbrough s'en va-t-en guerre"
Les paroles de la chanson datent du XVIIIe siècle. Au xixe siècle, certains auteurs disaient que l'air provenait d'Orient. La mélodie a été adaptée par les Britanniques sous le titre For He's a Jolly Good Fellow. Ce chant aurait été le premier chant européen transmis aux aborigènes d'Australie d'après le folkloriste australien John Meredith.
Son protagoniste est John Churchill, le premier duc de Marlborough. Il a d'ailleurs laissé son nom au château de Meinsberg, en Lorraine : le Château de Malbrouck.
Contrairement à ce que laissent supposer les paroles de la chanson, chantée par les Français pour railler un ennemi, Churchill ne fut que blessé à la bataille de Malplaquet (11 septembre 1709) à laquelle il est ici fait référence.
La chanson fut connue à partir de 1781, Beaumarchais l'ayant intégrée comme chanson du page dans sa pièce Le Mariage de Figaro. Cette pièce, après avoir été jouée à Versailles pour le futur empereur Paul Ier de Russie, avait été interdite sur ordre de Louis XVI. Pour alerter le public, l'auteur y introduisit cette chanson qui fut bientôt sur toutes les lèvres.
Geneviève Poitrine, la nourrice du premier dauphin, l'avait apprise dans son village. Un jour qu'elle la chantait, la reine Marie-Antoinette voulut l'apprendre et la joua au clavecin. Les courtisans l'imitèrent et la chanson devint populaire.
La vogue en fut immense, et de nombreux objets furent dès lors décorés d'illustrations reprenant ce thème. On trouve ainsi divers éventails imprimés comportant les épisodes de la chanson, ses couplets et quelques portées de la musique.
On trouve aussi des rubans, coiffures, gilets et surtout chapeaux « à la Marlborough ». Une tour du Hameau de la Reine fut aussi dénommée « tour de Marlborough ».
Dans une description du Carnaval de Paris 1783, on trouve cette musique interprétée par des instruments à vent accompagnant le cortège de la Promenade du Bœuf Gras4.
En 1813, Beethoven l'orchestra pour l’inclure dans La Victoire de Wellington. Elle y symbolise les forces françaises — Rule Britannia représentant l’Angleterre.
En 1878, Hetzel fit illustrer par Lorenz Frølich, à la mode enfantine, une version sarcastique pour le Magasin d'Éducation et de Récréation.