Paroles de La Strasbourgeoise
1 – Petit Papa, voici la mi-carême,
Car te voici déguisé en soldat
Dis-moi Papa, dis-moi si c’est pour rire,
Ou pour faire peur aux tout petits enfants ? (bis)
2 – Non mon enfant je pars pour la patrie,
C’est un devoir où tous les papas s’en vont,
Embrasse-moi petite fille chérie,
Je rentrerai bien vite à la maison. (bis)
3 – Dis-moi maman quelle est cette médaille,
Et cette lettre qu’apporte le facteur ?
Dis-moi maman, tu pleures et tu défailles
Ils ont tué petit père adoré ? (bis)
4 – Oui mon enfant ils ont tué ton père,
Pleurons ensemble car nous les haïssons,
Quelle guerre atroce qui fait pleurer les mères,
Et tue les pères des petits anges blonds. (bis)
5 – La neige tombe aux portes de la ville,
Là est assise une enfant de Strasbourg.
Elle reste là malgré le froid, la bise,
Elle reste là malgré le froid du jour. (bis)
6 – Un homme passe, à la fillette donne.
Elle reconnaît l’uniforme allemand,
Elle refuse l’aumône qu’on lui donne,
À l’ennemi elle dit bien fièrement : (bis)
7 – Gardez votre or, je garde ma puissance,
Soldat prussien passez votre chemin
Moi je ne suis qu’une enfant de la France,
À l’ennemi je ne tends pas la main. (bis)
8 – Tout en priant sous cette Cathédrale,
Ma mère est morte sous ce porche écroulé
Frappée à mort par l’une de vos balles,
Frappée à mort par l’un de vos boulets. (bis)
9 – Mon père est mort sur vos champs de bataille,
Je n’ai pas vu l’ombre de son cercueil,
Frappé à mort par l’une de vos balles,
C’est la raison de ma robe de deuil. (bis)
10 – Vous avez eu l’Alsace et la Lorraine,
Vous avez eu des millions d’étrangers,
Vous avez eu Germanie et Bohème,
Mais mon p’tit cœur vous ne l’aurez jamais,
Mais mon p’tit cœur lui restera français !
La Newsletter du Terroir
Abonnez-vous pour recevoir chaque semaine :
- Des chants traditionnels et populaires issus de toutes les régions françaises
- Des histoires captivantes sur notre patrimoine musical et culturel
- Des informations exclusives sur les événements locaux ou l’on chante !
- Des playlists thématiques pour animer vos moments de partage et de convivialité
Retrouvez La Strasbourgeoise dans les catégories suivantes
A propos du chant "La Strasbourgeoise"
Auteur des paroles : Gustave Doré
Compositeur : Jules Montariol
Date de création : 1870-1871
Contexte : Guerre franco-prussienne
À propos du chant “La Strasbourgeoise”
Le chant La Strasbourgeoise est un chant patriotique français né durant la guerre franco-prussienne de 1870-1871.
Écrit par Gustave Doré, célèbre illustrateur et graveur, et mis en musique par Jules Montariol, il exprime la douleur, la résistance et la fierté du peuple alsacien face à l’occupation prussienne.
Connu également sous le titre “Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine”, ce chant évoque la fidélité de l’Alsace et de la Lorraine à la France, et la promesse d’un retour à la liberté.
Dès sa création, il a connu un immense succès populaire, porté par son message d’unité et d’attachement à la patrie.
Au fil des décennies, La Strasbourgeoise a intégré le répertoire des chants militaires français.
Il est encore aujourd’hui entonné lors de cérémonies, commémorations et rassemblements patriotiques, en hommage au courage des soldats et à la mémoire des régions annexées.
Récemment, le chant connaît une renaissance populaire : repris dans les soirées étudiantes, les rassemblements culturels et les fêtes régionales, il symbolise une fierté française intemporelle.
Histoire et signification de La Strasbourgeoise
Un chant né dans la guerre
Créé pendant le siège de Strasbourg en 1870, ce chant illustre la souffrance et la bravoure des Alsaciens face à l’invasion prussienne.
Ses paroles poignantes rappellent le sacrifice des familles françaises, les pères partis au combat et la résistance morale du peuple.
Un symbole d’unité nationale
Avec son refrain fort et son ton résolument patriotique, La Strasbourgeoise est rapidement devenue un hymne d’espoir et de résistance.
Elle témoigne du lien indéfectible entre l’Alsace, la Lorraine et la France.
Une popularité retrouvée
Aujourd’hui, le chant est redécouvert par les jeunes générations.
Souvent repris dans les soirées étudiantes, les rassemblements scouts ou les événements régionaux, il perpétue une mémoire collective vivante.


