Paroles de Opium
1 - Dans le port de Saïgon
Il est une jonque chinoise
Mystérieuse et sournoise
Dont nul ne connaît le nom.
Et le soir dans l’entrepont,
Quand la nuit se fait complice
Les Européens se glissent
Cherchant des coussins profonds.
(Refrain) Opium, poison de rêve
Fumée qui monte au ciel,
C’est toi qui nous élèves
Au paradis artificiel.
Je vois le doux visage
Les yeux de mon aimée,
Parfois j’ai son image
Dans un nuage de fumée.
2 - Et le soir au port falot
Les lanternes qui se voilent
Semblent de petites étoiles
Qui scintillent tour à tour.
Et parfois dans leur extase
Au gré de la fumée grise,
Le fumeur se représente
Ses plus beaux rêves d’amour.
3 - Puisqu’on dit que le bonheur
N’existe pas sur la terre,
Puisse l’aile de nos chimères
Un jour nous porter ailleurs
Au paradis enchanteur
Plein de merveilleux mensonges
Où dans l’ivresse de mes songes
J’ai laissé prendre mon cœur.
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A propos du chant "Opium"
Opium est une chanson composée en 1931 par Guy d'Abzac et Charlys et chantée par Marcel's, un chanteur de café concert.
Lors de la guerre d’Indochine, le chant fut adopté par les soldats des troupes de marine évoquant ici la nostalgie de la métropole.
Le ton mélancolique et désabusé rappelle certains autres chants (tel que Marie-Dominique).
Durant la guerre d'Indochine, des soldats, loin de la mère patrie - ils partaient alors pour trois années - cédant parfois aux "merveilleux mensonges" promis dans les fumeries d'opium.
Jacques Dutronc a, à la fin des années 80, enregistré une version de ce chant ; on en trouve une version enregistrée en public dans l'ablum enregistré au Casino de Paris.
Il se trouve parfois quelques variations : "Et le soir au port falot" (couplet 2, ligne 1) ; "Puisse l’aile de nos chimères" (c. 3, l. 3), "Où dans l’ivresse de mes songes" (c. 3, l. 7) ou "fondre" à la place de "prendre" (c. 3, l. 8)
Sources : wikipedia, club Acacia