Paroles de Ô Saint Hubert
1 - Ô Saint Hubert, patron des grandes chasses,
Toi qu’exaltait la fanfare au galop,
En poursuivant le gibier à la trace,
Tu le forçais sous l’élan des chevaux.
Nous, les derniers descendants de ta race,
Arrache-nous aux plaisirs avilis,
Emplis nos cœurs de jeunesse et d’audace,
Dans la forêt, fais nous chasseurs hardis.
2 - Sauve d’abord du Bocage à l’Ardenne
Notre forêt si chère aux vieux gaulois,
Pour qu’à son chant, notre jeunesse apprenne
Les fiers secrets gardés par les grands bois.
Fais nos yeux prompts, et fais nos lèvres claires,
Pour bien lancer, quand viendra le danger,
Le cri de chasse ou le dur cri de guerre ;
« Sus à la bête ! », et courons la traquer.
3 - Tu vis un jour, au fond du hallier sombre
Où tes limiers se pressaient aux abois,
La croix du Christ que le grand cerf dans l’ombre
Couronnait de l’auréole de ses bois :
Mystique appel qui conquit ta grande âme ;
Tu dis aux cours un méprisant adieu.
Montre à nos yeux cette divine flamme,
Et conduis-nous camper sur les hauts lieux.
4 - Quand le Seigneur, la chasse terminée,
Appellera notre nom à son tour,
Epargne-nous les tristes mélopées ;
Tu sonneras pour nous le point du jour.
Au grand galop, pour célébrer ta gloire,
Nous bondirons en poussant l’hallali,
Et nous ferons, au fracas des fanfares,
En ton honneur trembler le paradis !
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A propos du chant "Ô Saint Hubert"
Hubert, né vers le milieu du 7ème siècle, était fils d’un duc d’Aquitaine et sa famille était issue du sang des rois mérovingiens. On le dit apparenté à Charles Martel. On le trouve à la cour de Pépin de Herstal, maire du Palais d’Austrasie (Lorraine) et de Neustrie (Loire, Bretagne, Manche et Meuse). Il épouse Floribanne, fille du Roi Dagobert. Les chroniqueurs nous disent qu’il était connu par « les folles joies de la vie mondaine ».
Un jour qu’il se trouvait engagé dans une partie de chasse et que celle-ci l’avait conduit dans une partie reculée de la forêt des Ardennes, un cerf, qui paraissait plus grand et plus beau que les animaux de son espèce, lui apparut avec une croix entre ses bois.
Dès lors, sur les conseils de saint Lambert, évêque de Maastricht, une vie monastique exemplaire s’engagea.
Il fut élu évêque de Maastricht, Liège et Tongres, en remplacement de Saint Lambert. Il était le père des pauvres et des orphelins, le soutien des veuves, l’appui des opprimés. Son zèle pour instruire son peuple était infatigable.
Lorsque, vers l’an 720, saint Hubert fit transporter le corps de saint Lambert de la ville de Maastricht au village de Liège, où ce saint avait été martyrisé, il y transféra également, avec l’approbation du Pape, le siège de l’évêché, et jeta les fondements de la future ville de Liège (Belgique). Depuis ce temps, cette ville a toujours honoré Saint Hubert comme son premier évêque et comme son principal patron.
L’épisode du cerf le désigna tout naturellement comme le patron de tous les chasseurs.
Il mourut en l’an 727 des suites d’un écrasement de la main gauche occasionné par un ouvrier maladroit.
Sa fête est célébrée le 3 novembre de chaque année.