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Photo de la chanson Les calfats

Paroles de Les calfats

"Les calfats" est une chanson est originaire de Normandie (1974), probablement de la région du Havre. Chanson en hommage aux calfateurs qui ont disparus à l’arrivée des navires à coques d’acier. Calfater est un déformation du verbe "calfeutrer". Ce terme signifie "rendre étanche". Quand les bateaux étaient en bois, la calfatage consistait à introduire une torsade d'étoupe entre deux planches de bordée ou du pont, à l'aide d'un fer plat sur lequel on tapait avec un maillet. L'étoupe est une composante fibreuse produite lors du travail des fibres textiles, notamment du chanvre et du lin. Puis on recouvrait ce joint avec une couche de goudron fondu. Les calfats faisaient fondre le goudron dans un chaudron appelé "pigouillère". Lorsque le bois de bordée se dilatait, sous l'action de l'humidité, la torsade d'étoupe était écrasée et le joint devenait d'une étanchéité parfaite. Le calfatage d'un navire était une opération longue et délicate, car il fallait procéder ainsi planche par planche sur toute la coque. Un travail pénible, car selon l'accessibilité, le calfat travaillait souvent dans des positions très inconfortables. Le métier a presque entièrement disparu aujourd'hui, mais il subsiste des calfats grâce aux quelques bateaux en bois qui sont encore construits selon la méthode traditionnelle. Un "margat" y est un travailleur à terre dans les ports. Dans la bouche d'un marin, c'est plutôt péjoratif... Le mot "ras" est un déformation des "rails" sur lesquels glissaient les navires en cale sèche.
Avec la contribution de L'équipe Chants de France
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1 - Quand un bateau entr’en carène
Comm’c’lui-là qu’vous voyez là-bas
On sait pas l’mal et tout’la peine
Que s’donnent ceux qui sont sur les ras
Dans l'étoupe en plein goudronnage
Vous voyez bien ce tas d'margas
C'est ma bordée, mon équipage
C'est tous calfats, c'est tous calfats !


2 - On trouve partout des ministres,
Des sénateurs, des députés
Des charpentiers, des ébénistes
Même des douaniers retraités.
On trouve des femmes de ménage
Des nourrices et puis des soldats.
Mais c'qu'on trouve plus, ça c'est dommage
Des tas d'calfats, des tas d'calfats !


3 - Je le jure sur la pigouillère
Que j’avions tant d’turbin dans l’temps
Que j’ai vu ma bordée entière
Tous les jours en cracher le sang
Mais à présent, sur ma parole
Adieu maillets et pataras !
Avec toutes leurs sacrées castroles
Y a plus de calfats, y a plus de calfats !


4 - Maintenant que la tôle fait le bordage
Y’a plus moyen de faire ses frais
On a supprimé l’calfatage
Oh ! que c’est du propre que leur progrès
Quoi que nos fils feront de leur carrière
Des ingénieurs ? des avocats ?
Autant brûler la pigouillère
Faut plus d'calfats, faut plus d'calfats !


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A propos du chant "Les calfats"

"Les calfats" est une chanson est originaire de Normandie (1974), probablement de la région du Havre.

Chanson en hommage aux calfateurs qui ont disparus à l’arrivée des navires à coques d’acier.

Calfater est un déformation du verbe "calfeutrer". Ce terme signifie "rendre étanche". Quand les bateaux étaient en bois, la calfatage consistait à introduire une torsade d'étoupe entre deux planches de bordée ou du pont, à l'aide d'un fer plat sur lequel on tapait avec un maillet. L'étoupe est une composante fibreuse produite lors du travail des fibres textiles, notamment du chanvre et du lin. Puis on recouvrait ce joint avec une couche de goudron fondu. Les calfats faisaient fondre le goudron dans un chaudron appelé "pigouillère". Lorsque le bois de bordée se dilatait, sous l'action de l'humidité, la torsade d'étoupe était écrasée et le joint devenait d'une étanchéité parfaite.

Le calfatage d'un navire était une opération longue et délicate, car il fallait procéder ainsi planche par planche sur toute la coque. Un travail pénible, car selon l'accessibilité, le calfat travaillait souvent dans des positions très inconfortables.

Le métier a presque entièrement disparu aujourd'hui, mais il subsiste des calfats grâce aux quelques bateaux en bois qui sont encore construits selon la méthode traditionnelle.

Un "margat" y est un travailleur à terre dans les ports. Dans la bouche d'un marin, c'est plutôt péjoratif... Le mot "ras" est un déformation des "rails" sur lesquels glissaient les navires en cale sèche.

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