Paroles de Le Temps des Cerises
Pour comprendre la variante, voir la partie "Histoire du chant"
1 - Quand nous en serons au temps des cerises,
(Variante : Quand nous chanterons le temps des cerises)
Et gai rossignol et merle moqueur,
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux le soleil au cœur.
Quand nous en serons au temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur.
2 - Mais il est bien court le temps des cerises,
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendant d'oreille,
Cerises d'amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.
3 - Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles.
Moi qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des chagrins d'amour.
4 - J'aimerai toujours le temps des cerises,
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte,
Et dame Fortune, en m'étant offerte,
Ne saurait jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur.
Couplet anonyme ajouté pendant la Commune en 1871
Quand il reviendra le temps des cerises
Pandores idiots magistrats moqueurs
Seront tous en fête.
Les bourgeois auront la folie en tête
A l'ombre seront poètes chanteurs.
Mais quand reviendra le temps des cerises
Siffleront bien haut chassepots vengeurs.
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A propos du chant "Le Temps des Cerises"
Ecrit en 1866 par Jean Baptiste Clément, le chant fut popularisé durant la Commune en 1871. Pour subvenir aux besoins des familles des chanteurs sont envoyés par Clement (alors maire de Montmartre) allez quêter de rue en rue, c'est ainsi que retentissent sur toutes les barricades les mots d'amour du "Temps de cerises". Clément dédiera sa chanson à "la vaillante citoyenne Louise, ambulancière" rencontrée durant la Commune. (Source: Chansons pour rire et pour pleurer - R. de Laval - 1996). Cette deuxième version, dédicacée à Louise Michel, eut un succès considérable. Jean-Baptiste Clément est aussi l'auteur de "La Semaine Sanglante".
A propos de la variante : tous les recueils publiés par Jean Baptiste Clément, de son vivant, portent (aux vers 1 et 6) : « Quand nous en serons au temps des cerises », et jamais « Quand nous chanterons le temps des cerises ». Dans l’esprit du chansonnier, le passage de ce « Quand nous en serons » au « Quand vous en serez » de la troisième strophe servait à structurer le texte. Il est probable que « Quand nous chanterons le temps… » soit apparu d’abord au sixième vers, sous l’influence du verbe « sifflera » utilisé au vers 7, et qu’il se soit ensuite installé dans l’incipit. Tout semble indiquer que Jean Baptiste Clément n'a jamais eu connaissance de cette variante, laquelle fut sans doute inventée, avant ou après la mort du chansonnier, par l'un des nombreux interprètes oubliés du Temps des cerises. (Source Wikipédia)