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Chants de France
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Photo de la chanson Le P'tit Quinquin

Paroles de Le P'tit Quinquin

Quand Alexandre Desrousseaux écrit Le P’tit Quinquin en 1853, il ne compose pas seulement une berceuse ; il capte un moment de vérité du quotidien ouvrier à Lille. Ce texte, en patois picard, met en scène une mère fatiguée qui tente de calmer son enfant pour ne pas réveiller les autres. Mais au fil des couplets, c’est tout un monde qui se dessine : un monde de privations, d'affection modeste, et d’une dignité qui ne se dit jamais tout haut.Le chant connaît un succès fulgurant. Il circule vite dans les cours, les usines et les cafés-concerts. C’est que tout y parle aux gens du Nord : la langue qu’on n’entend pas dans les livres, la figure maternelle à la fois forte et résignée, et cette forme de tendresse rugueuse, sans apprêt. On l’appelle parfois la \Marseillaise lilloise\, non pas par goût de l’hyperbole, mais parce qu’il a servi de repère identitaire à une population en quête de reconnaissance.Le P’tit Quinquin n’a pas été composé pour les enfants sages ni pour les salons. Il appartient au peuple, à ceux qui chantent pour s’accrocher, pour bercer, pour se souvenir. Il témoigne de ce que peut la musique quand elle touche juste — avec des mots simples, dans une langue qu’on croit souvent mineure, mais qui dit l’essentiel.
Avec la contribution de L'équipe Chants de France
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(Refrain) Dors min p’tit Quiquin, min p’tit pouchin, min gros rogin
Te m’feras du chagrin, si te’n’dors point ch’qu’à d’main


1 - Ainsi l’aute jour eune pauf’ dintelière, in amiclotant sin p’tit garchon,
Qui d’pis tros quarts d’heures n’faijot que d’braire, tâchot d’l’indormir par eune canchon,
Elle li dijot « min narcisse, d’main t’aras du pain d’épice,
Du chuques à gogo, si qu’t’es sache et qu’te fais dodo. »


2 - Et si te’m’laiches faire eune bonne semaine, j’irai dégager tin biau sarrau
Tin patalon d’drap, tin gilet d’laine, comm’un p’tit Milord te s’ras faraud !
J’t’acatrai, l’jour d’eul’ducasse, un porichinelle cocasse
Un turlututu, pour juer l’air du capieau pointu


3 - Nous irons dins l’cour, Jeannette-à-Vaques, vir les marionnettes comme te riras
Quind t’indindras dire un doupe pou Jacques, par l’porichinelle qui parle maga
Té li mettras dins s’menotte, au lieu d’doupes un rond d’carrotte
Il t’dira merci, parce comme nous arot du plaisi !


4 - Et si par hazard sin maîte eus’fâche, ch’est alors Narcisse que nous rirons
Sans n’avoir invie, j’prindrai m’n’air mache, j’li dirai sin nom et ses surnoms
J’li dirai des fariboles, i m’in répondra des drôles
Infin, à chacun verra deux spectac’ au lieu d’un


5 - Alors serre tes yux, dors min bonhomme, j’vas dire eun’prière à p’tit Jésus,
Pou qu’i vienne ichi, pindint tin somme, t’faire rêver qu’j’ai les mains pleines d’écus,
Pou qu’i t’apporte eune coquile, avec du chirop qui quile
Tout l’long d’tin minton, t’eut’pourléqueras tros heures du long


6 - L’mos qui vient, d’Saint-Nicolas ch’est l’fête, pour sûr au soir i viendra t’trouver
I t’f’ra un sermon et t’laich’ra mette, in-d’sous du ballot un grand painier
I l’rimplira si t’es sach’, d’sait-quoi qui t’rindront bénache
Sans cha sin baudet t’invoira un grand martinet


7 - Ni les marionnettes, ni l’pain d’épice, n’ont produit d’effet ; mais l’martinet
A vite rappajé eul’p’tit Narcisse, qui craignot d’vir arriver l’baudet
Il a dit s’canchon dormoir, s’mère l’a mis dins s’n’ochennoire
A r’pris sin coussin, et répété vingt fos ch’refrain


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A propos du chant "Le P'tit Quinquin"

Quand Alexandre Desrousseaux écrit Le P’tit Quinquin en 1853, il ne compose pas seulement une berceuse ; il capte un moment de vérité du quotidien ouvrier à Lille.

Ce texte, en patois picard, met en scène une mère fatiguée qui tente de calmer son enfant pour ne pas réveiller les autres. Mais au fil des couplets, c’est tout un monde qui se dessine : un monde de privations, d'affection modeste, et d’une dignité qui ne se dit jamais tout haut.

Le chant connaît un succès fulgurant.

Il circule vite dans les cours, les usines et les cafés-concerts.

C’est que tout y parle aux gens du Nord : la langue qu’on n’entend pas dans les livres, la figure maternelle à la fois forte et résignée, et cette forme de tendresse rugueuse, sans apprêt. On l’appelle parfois la "Marseillaise lilloise", non pas par goût de l’hyperbole, mais parce qu’il a servi de repère identitaire à une population en quête de reconnaissance.

Le P’tit Quinquin n’a pas été composé pour les enfants sages ni pour les salons. Il appartient au peuple, à ceux qui chantent pour s’accrocher, pour bercer, pour se souvenir. Il témoigne de ce que peut la musique quand elle touche juste — avec des mots simples, dans une langue qu’on croit souvent mineure, mais qui dit l’essentiel.

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