Paroles de La fille de la Recouvrance
(Refrain) Marin, sa peau est douce emmène-la
Fais-la revivre son enfance
Marin, elle va mourir emporte-la
Amène-la à Recouvrance
1 - J'ai vu le port de Barcelone
Les bouges d'Anvers et Tanger
A qui m'achète je me donne
Et tant au mousse qu'au gabier
Ce soir c'est mon dernier voyage
C'est ma dernière traversée
Ce soir tu sera mon naufrage
Ce soir je serai sans passé
2 - On m'a vendue à Baltimore
Et rachetée a Saigon
A qui voulait de mes trésors
Je n'ai jamais su dire non
Marin, c'est ma dernière escale
Une heure encore et c'est fini
Je ne verrai plus les draps sales
Ni les murs crasseux dégarnis
3 - Je sais Shanghai et Surinam
Et Liverpool et Macao
Je sais les bordels d'Amsterdam
Et tous les claques de Rio
Marin, t'es ma dernière escale
Je vais mourir ne t'en va pas
Si tu savais comme j'ai mal
Si tu savais comme j'ai froid
La Newsletter du Terroir
Abonnez-vous pour recevoir chaque semaine :
- Des chants traditionnels et populaires issus de toutes les régions françaises
- Des histoires captivantes sur notre patrimoine musical et culturel
- Des informations exclusives sur les événements locaux ou l’on chante !
- Des playlists thématiques pour animer vos moments de partage et de convivialité
Retrouvez La fille de la Recouvrance dans les catégories suivantes
A propos du chant "La fille de la Recouvrance"
Une chanson extrêmement touchante écrite et composée par Daniel Estève.
Des histoires d’écumeurs des mers plein le havresac, des filles comme celle de Recouvrance, il y en a dans tous les ports.
Le groupe des Marins d'Iroise est né en 1992, très exactement, lors d'une première fête brestoise des « Vieux Gréements », devenue fameuse et incontournable au fil des différentes éditions. Pour continuer le voyage, ces gars de Brest, anciens de l'arsenal pour beaucoup, au pied marin pour tous, font revivre une tradition qui n'a rien de passéiste. Ils chantent pour que les gens sachent qu'un bateau, ça vient ou revient d'ailleurs, que ça repartira bientôt à l'autre bout du monde, vers des rivages plus sucrés, des soleils plus purs ou des eaux si froides que la neige s'y pose.
Parfois, des bateaux n'ont pas la régularité ni la puissance de la mer. Ils ne reviennent jamais. C'est de cette incertitude que naît la force des chants de marins, et rares sont les lieux où tragédie et dérision se mêlent avec autant de vigueur, et d'espièglerie.
D’après un article de Frank Darcel.