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Photo de la chanson La fiancée alsacienne

Paroles de La fiancée alsacienne

"La Fiancée alsacienne" (ou Le Serment de la morte) est une chanson datant de 1874, de Gaston Villemer (paroles) et Félicien Vargues (musique). Après l'écrasement de la Commune de Paris et la perte de l’Alsace-Lorraine lors de la Guerre franco-prussienne de 1870, elle exalte le sentiment patriotique et l’idée de revanche qui prévaut jusqu'à la Première Guerre mondiale. Voir aussi dans le même registre, "Le Violon brisé" ou encore "La Ferme aux Fraises" et bien sûr "La Strasbourgeoise" et "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine". Interprètes 1874 : Mme Amiati à la Scala 1874 : Mr Albin à l'Eden Concert 1994 : Marc Ogeret : enregistrement ; album Autour de la Commune
Avec la contribution de L'équipe Chants de France
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Paroles "La fiancée alsacienne"


1 - Filant toute songeuse au bord de la fenêtre
Marguerite rêvait à son bel amoureux
Qui n'ayant pas voulu de l'Allemand pour maître
Était allé servir le drapeau des aïeux


2 - C'est en vain que cherchant à faire sa conquête
Un officier prussien passait en soupirant
Elle l'apercevant et détournant la tête
Répondait dédaigneuse à ce bel allemand


3 - Suis ton chemin, fils d'Allemagne
Va-t-en chercher une compagne
Au pays où Bismarck est roi
Toujours fidèle à l'espérance
Je ne veux qu'un soldat de France
Prussien, prussien, mon cœur n'est pas pour toi


4 - Un jour, c'était hélas la fête du village,
Elle apprit que son frère allait être pendu
Il avait d'un crachat marqué le beau visage
De l'officier prussien de fureur éperdu


5 - L'allemand exigeait pour épargner le frère
De voir à ses désirs enfin céder la sœur
Et la sœur s'inclina mais sa voix toujours fière
Avertit de ces mots l'orgueil de son vainqueur


6 - Épouse-moi, fils d'Allemagne
Mais si je deviens ta compagne
Ne compte jamais sur ma foi
Toujours fidèle à l'espérance
J'aime mon beau soldat de France
Prussien, prussien, mon cœur n'est pas pour toi


7 - Bientôt on l'amena toute pâle à l'église
Blanche, plus blanche encore que son long voile blanc
Soudain elle sentit, ô cruelle surprise
Se fixer sur ses yeux un regard suppliant


8 - A l'ombre d'un pilier, sombre, baissant la tête
C'était son fiancé, venu pour la revoir
Et se tournant vers lui, troublant toute la fête
Marguerite poussa ce cri de désespoir


9 - Oui, j'épouse un fils d'Allemagne
Mais en devenant sa compagne
Je ne lui donne pas ma foi
Toujours fidèle à l'espérance
J'aime mon beau soldat de France
Prussien, prussien, mon cœur n'est pas pour toi


10 - Le soir lorsque l'époux, les yeux brillants de flamme
Pénétra dans la chambre où l'appelait l'amour
Il recula d'effroi car c'était par un drame
Que Marguerite avait terminé ce beau jour


11 - Sur le lit nuptial, dans sa robe sanglante
Elle était étendue, un poignard dans le cœur
Son âme s'envolait mais de sa voix mourante
Elle put dire encore à l'infâme vainqueur


12 - Et maintenant, fils d'Allemagne
Tu peux me prendre pour compagne
Je n'aurai pas trahi ma foi
Toujours fidèle à l'espérance
Je t'aime, ô mon soldat de France
Je meurs, je meurs pour n'être qu'à toi


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A propos du chant "La fiancée alsacienne"

"La Fiancée alsacienne" (ou Le Serment de la morte) est une chanson datant de 1874, de Gaston Villemer (paroles) et Félicien Vargues (musique).

Après l'écrasement de la Commune de Paris et la perte de l’Alsace-Lorraine lors de la Guerre franco-prussienne de 1870, elle exalte le sentiment patriotique et l’idée de revanche qui prévaut jusqu'à la Première Guerre mondiale. Voir aussi dans le même registre, "Le Violon brisé" ou encore "La Ferme aux Fraises" et bien sûr "La Strasbourgeoise" et "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine".

Interprètes

1874 : Mme Amiati à la Scala

1874 : Mr Albin à l'Eden Concert

1994 : Marc Ogeret : enregistrement ; album Autour de la Commune

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