Paroles de Douce Dame Jolie
(Refrain) Douce dame jolie
Pour dieu ne pensés mie
Que nulle ait signorie
Seur moy fors vous seulement
1 - Qu'adès sans tricherie, chierie
Vous ay et humblement
Tous les jours de ma vie, servie
Sans villain pensement
Helas! et je mendie
D'esperance et d'aïe;
Dont ma joie est fenie
Se pité ne vous en prent
2 - Mais vo douce maistrie, maistrie
Mon cuer si durement
Qu'elle le contralie, et lie
En amour tellement
Qu'il n'a de riens envie
Fors d'estre en vo baillie;
Et se ne li ottrie
Vos cuers nul aligement
3 - Et quant ma maladie, garie
Ne sera nullement
Sans vous, douce anemie, qui lie
Estes de mon tourment
A jointes mains deprie
Vo cuer, puis qu'il m'oublie
Que temprement m'occie
Car trop langui longuement
La Newsletter du Terroir
Abonnez-vous pour recevoir chaque semaine :
- Des chants traditionnels et populaires issus de toutes les régions françaises
- Des histoires captivantes sur notre patrimoine musical et culturel
- Des informations exclusives sur les événements locaux ou l’on chante !
- Des playlists thématiques pour animer vos moments de partage et de convivialité
Retrouvez Douce Dame Jolie dans les catégories suivantes
A propos du chant "Douce Dame Jolie"
Auteur : Guillaume de Machaut, compositeur français du XIVème siècle. Son œuvre lyrique comprend près de 400 poèmes dont plus de 140 mis en musique.
Guillaume de Machaut, né probablement à Machault, près de Reims, vers 1300 et mort à Reims en 1377, est un compositeur et écrivain français du XIVe siècle. Il a mené une vie dans le monde laïc, au service de mécènes et en liens étroits avec la Couronne de France. Il a aussi mené une vie ecclésiastique en tant que chanoine de Reims. Clerc lettré et maître ès arts, il a marqué pendant au moins un siècle la production artistique européenne.
En français modernisé :
(Refrain) Douce dame jolie,
Pour (l’amour de) Dieu, ne pensez pas
Que nulle (autre) a pouvoir
Sur moi, que vous seulement
1 - (et songez) Que toujours sans tricherie
Chérie
(je) vous ai humblement
Tous les jours de ma vie
Servie
Sans viles arrière-pensées.
Hélas ! Et je mendie
L’espoir d’un réconfort
Et ma joie va s’éteindre
Si vous ne me prenez en pitié
2 - Mais votre douce domination
Domine
Mon cœur si durement
Qu'elle le contrarie
Et le lie
En amour grandement
Qu'il n'a d’autre envie
Que d’être à votre merci ;
Et ne (m') octroie,
Votre cœur, aucun soulagement.
3 - Et ma maladie
Guérie
Jamais ne sera
Sans vous, douce ennemie,
Qui vous régalez
de mon tourment.
À mains jointes, je prie
Votre cœur, puisqu'il m'oublie,
Qu’il me tue, par pitié,
Car il a trop longuement langui.