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Photo de la chanson Avec sa gamelle

Paroles de Avec sa gamelle

La marche des ouvriers de l'Arsenal de Brest, \Avec ma gamelle\, se chante sur l'air de « Auprès de ma blonde ».Sur les deux rives de la Penfeld, il y a l’Arsenal avec la « gamelle ». L’ouvrier du port vient travailler avec sa gamelle ; dans cette gamelle, il y avait un bout de pain, de lard ou un peu de soupe. Entre midi et deux heures, un peu désœuvré, il vient s’égayer dans les bars de la Grand Rue. On a alors créé le restaurant de la Gueule d’or ; c’est un restaurant de tempérance, c’est-à-dire qu’on y essaye de tempérer l’addiction des ouvriers à l’alcool. Dans cette chanson, on retrouve :- les clivages structurants de l’époque : le statut d’ouvrier de l’État, jalousé par l’ouvrier de la ville beaucoup plus matinal.- la critique de la fainéantise de l’ouvrier du port (dormir…). Ouvrier souvent trompé, souvent alcoolisé- une description des opinions politiques de l’époque ; les ouvriers sont socialistes ou communistes, lisent l’Humanité. Brest est une ville socialiste : Goude a été député de Brest de 1902 à 1936, il y eut des maires socialistes dans les années 20.- des mutations : des innovations technologiques vont permettre la construction de bâtiments en fer au cours de la première guerre mondiale, ainsi que des navires de guerre (cuirassés).L’ouvrier ayant écrit cette chanson fut muté d’office à Cherbourg, on se demande bien pourquoi !
Avec la contribution de Lola le lardon
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Sur l'air de « Auprès de ma blonde »


-


Au milieu d'la cohue,


qui envahit l'trottoir, (bis)


descendre la gran'Rue


le matin on peut voir


-


Refrain :


Avec sa gamelle,


à p'tits pas, p'tits pas, p'tits pas,


avec sa gamelle


au port il s'en va


-


Narguant l'ouvrier d'ville


beaucoup plus matinal (bis)


sans trop me fair' de bile,


j'rapplique à l'arsenal


avec sa gamelle....


-


Malgré la sacrée cloche,


qui m'appelle au turbin, (bis)


quand j'ai quelqu'sous en poche,


je m'arrête chez Martin


avec sa gamelle...


-


Là je vide un p'tit verre


et le cœur plus léger, (bis)


aux bâtiments en fer


j'arrive sans trop m'presser


avec sa gamelle...


-


Mais le travail m'emmerde,


je cours aux cabinets, (bis)


griller une cigarette,


et lire l'Humanité


avec sa gamelle...


-


J'y reste un couple d'heures


des fois toute la journée (bis)


tant le travail m'emmerde,


m'a toujours emmerdé


avec sa gamelle...


-


Pendant c'temps-là, ma femme,


du moins à ce qu'on dit, (bis)


s'envoie du vague-à-l'âme,


au bras d'un autre mari


avec sa gamelle...


-


Après tout que m'importe


le soir une fois couché, (bis)


j'y gagne de la sorte


le droit d'dormir en paix


avec sa gamelle...


-


"Que faire ?!"


-


Dormir toute la journée,


et puis le soir encore (bis)


voilà la destinée


de l'ouvrier du port


avec sa gamelle...


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A propos du chant "Avec sa gamelle"

La marche des ouvriers de l'Arsenal de Brest, "Avec ma gamelle", se chante sur l'air de « Auprès de ma blonde ».


Sur les deux rives de la Penfeld, il y a l’Arsenal avec la « gamelle ». L’ouvrier du port vient travailler avec sa gamelle ; dans cette gamelle, il y avait un bout de pain, de lard ou un peu de soupe. Entre midi et deux heures, un peu désœuvré, il vient s’égayer dans les bars de la Grand Rue. On a alors créé le restaurant de la Gueule d’or ; c’est un restaurant de tempérance, c’est-à-dire qu’on y essaye de tempérer l’addiction des ouvriers à l’alcool.


Dans cette chanson, on retrouve :

  • - les clivages structurants de l’époque : le statut d’ouvrier de l’État, jalousé par l’ouvrier de la ville beaucoup plus matinal.
  • - la critique de la fainéantise de l’ouvrier du port (dormir…). Ouvrier souvent trompé, souvent alcoolisé
  • - une description des opinions politiques de l’époque ; les ouvriers sont socialistes ou communistes, lisent l’Humanité. Brest est une ville socialiste : Goude a été député de Brest de 1902 à 1936, il y eut des maires socialistes dans les années 20.
  • - des mutations : des innovations technologiques vont permettre la construction de bâtiments en fer au cours de la première guerre mondiale, ainsi que des navires de guerre (cuirassés).


L’ouvrier ayant écrit cette chanson fut muté d’office à Cherbourg, on se demande bien pourquoi !

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