App Icon
Chants de France
★★★★★

Chants et mariages (2) le Sud !

image représentative de l'article Chants et mariages (2) le Sud !

Chanter les noces (Sud de la France) : Occitanies, Provence, Alpes, Corse et Pays basque, la noce en polyphonies

On aurait pu s'en douter, au Sud, le mariage prend les couleurs des terroirs d’oc et des rivages méditerranéens : Occitanie, Nouvelle-Aquitaine côté sud, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse, Pays basque. Ici, la voix aime les polyphonies, les réponses amples et les danses chantées. On chante pour accompagner la bénédiction, pour honorer les mariés, pour lancer la fête ; parfois aussi pour saluer les anciens et remercier les familles.


Occitanie : Se Canto et l’art de l’adresse


De Gascogne au Languedoc, le chant de noce par excellence reste souvent « Se Canto » (Aqueras Montanhas), repris à pleine voix au vin d’honneur ou en fin de repas. Sa tessiture accessible et son refrain fraternel en font un moment charnière : on se lève, on se tient par l’épaule, les larmes et les sourires cohabitent. Dans les pays de bourrée (Quercy, Aubrac, Haute-Auvergne), la danse chantée peut encore précéder le bal : un bourrée-à-deux emmené par un meneur, ou lancé par cabrette/accordéon avec refrain repris par la salle.


Sud-Ouest gascon & béarnais : toasts chantés et humour


La noce du Sud-Ouest aime les couplets d’occasion : on réécrit des paroles sur un air connu pour taquiner les mariés, remercier les parents, faire lever les verres. Les chansons à boire y sont souriantes, jamais lourdes ; on cherche l’esprit, la fraternité, la réponse de la salle. Au Pays basque intérieur, on glisse volontiers un passage en euskara.


{https://cellar-c2.services.clever-cloud.com/kaypi/2ilm3wv_Logo_event_image.png}

Pays basque : Agur Jaunak et mutxiko


Peu de chants portent autant l’honneur et l’hospitalité que « Agur Jaunak ». Il peut ouvrir ou clôturer un moment solennel du mariage (entrée, remerciements, hommage à un aïeul). Les mutxikoak (danses en chaîne) mettent ensuite tout le monde sur la piste ; certaines strophes simples se chantent en tête, la file répond, et la salle devient cercle. Des airs contemporains comme « Hegoak » peuvent surgir plus tard, repris à l’unisson.


Provence & Côte d’Azur : farandole, Coupo Santo et répons de table


La noce provençale déploie volontiers la farandole, danse en chaîne qui serpente entre les tables ou sur la place. Côté chants, on entend des répons en provençal (ou en français) faciles à attraper, lancés par un oncle meneur de jeu. « La Coupo Santo », cantique à l’amitié, est parfois entonné lors d’un toast d’honneur (on la respecte, on ne la banalise pas). Sur la Riviera et à Nice, un clin d’œil à « Nissa la Bella » peut sceller l’instant.


{https://cellar-c2.services.clever-cloud.com/kaypi/yegcvdn_Logo_event_image.png}

Roussillon catalan : sardane et chœurs lumineux


La sardane appartient au registre dansé, mais son esprit gagne la noce : cercle, régularité, communauté. Les chants catalans (couplets courts, répons) s’invitent autour des toasts ; ils portent une joie contenue, l’élégance d’un chœur sans démonstration.


{https://cellar-c2.services.clever-cloud.com/kaypi/itzogcq_Logo_event_image.png}

Alpes du Sud & vallée du Rhône : rigodons, répons et violons


Du Diois aux Baronnies, on croise encore des rigodons et danses de couple soutenues par violon/galoubet, entrecoupées de refrains à répondre. À l’église, de petites polyphonies locales ou un chœur d’amis accompagnent l’entrée et la sortie ; au repas, on chante « à portée de voix », sans micro, pour envelopper la table.


Corse : paghjella, voceru de joie et bénédictions chantées


La Corse porte au sublime le lien entre polyphonie et rite de passage. Une paghjella peut accompagner la bénédiction ou un moment d’hommage — voix superposées, timbres francs, étreinte sonore. Le chant religieux « Dio vi salvi Regina » peut être posé comme prière ou remerciement ; ailleurs, un couplet d’honneur improvisé (dans l’esprit des chjama è rispondi) fait éclore les sourires. Ici, on chante pour entourer les mariés.


{https://cellar-c2.services.clever-cloud.com/kaypi/i56zum8_Logo_event_image.png}

Alors un peu de pratique : Comment se construit une noce chantée au Sud ?

Par strates. Un chant d’accueil (église/mairie), un hymne local au vin d’honneur, un air dansé pour lancer la fête, des couplets d’amitié pendant le repas, un chant d’hommage pour les absents, et un final à l’unisson. Le fil conducteur : des formes collectives, des langues régionales assumées (occitan, basque, corse, provençal), et le goût du répons.


Conseils pratico-pratiques pour réussir


- Prévoyez un meneur : il donne la première note, regarde les chanteurs, sourit, sait appuyer au bo moment pour galvaniser tout le monde... et se tait au bon moment.


- Choisissez des tonalités confortables (plutôt graves) et des refrains courts.


- Respectez la fonction des chants « sérieux » (hommage, prière) et gardez l’humour pour les couplets d’occasion.


- Mélangez tradition & modernité : un chant patrimonial, un air actuel connu de tous… l’important est l’unisson.


On chante pour enchanter, ne jamais l'oublier. C'est un moment de plaisir mais un moment qui fait du bien, donc un moment important pour tout le monde. Aujourd'hui chanter, c'est révolutionnaire, c'est refuser la solitude de l'époque, refuser de se morfondre, refuser de gaspiller sa vie devant des séries débiles. Refuser de couper avec sa famille, avec ses vieux amis, avec ses traditions.


Chanter ne mourra jamais.


Partager l'article

canto live

Ça pourrait vous intéresser

    RÉSEAUX SOCIAUX

    La Newsletter du Terroir

    Inscrivez-vous dès maintenant et découvrez la richesse de notre terroir !

    Répertoire
    Contribuer
    On se retrouve
    Webzine
    Liste des chants
    Liste des carnets
    Mentions légalesConditions générales d'utilisationPolitique de gestion des donnéesContact
    buste d'un homme chantat à pleine voixVOIR LE REPERTOIREicone apple store
    APPLE STORE
    icone play store
    PLAYSTORE